Je ne peux résister à mettre cet article paru ce matin dans sud-ouest numérique !!! C'est tellement réaliste !
RÉGIONALES. Lors d'une réunion du bureau de l'UMP Gironde, jeudi soir, l'unanimité s'est dégagée contre la candidature de l'ex-ministre
Alain Juppé déclare Bernard Laporte, candidat non grata à l'UMP
Les oreilles de Bernard Laporte doivent siffler ces temps-ci. L'annonce, telle une certitude, de sa candidature sur la liste Darcos aux régionales par voie de presse (lire « Sud Ouest » du 21 août 2009) et surtout de son souhait de représenter la Gironde, a suscité bien des remous, tant chez les édiles du mouvement que chez les militants.
Le verdict est tombé jeudi soir, lors de la réunion du bureau de l'UMP. Sur la quinzaine de personnes présentes, aucune ne s'est levée pour défendre l'ex-ministre des Sports, lorsqu'il a été déclaré candidat non grata par la voix du président de l'UMP Gironde, Alain Juppé. Il est vrai que celui-ci avait déjà recueilli les impressions sur le terrain et auprès des élus. Il en a même fait part à Xavier Darcos.
« Pas numéro 3 »
« Ce n'est pas la personne de Bernard Laporte qui est visée », assurent tour à tour Nicolas Florian, le secrétaire départemental de l'UMP et Yves d'Amécourt, maire et conseiller général de Sauveterre-de-Guyenne. Tous deux expliquent ne pas le connaître personnellement. « Il arrive d'ailleurs, commente l'élu de l'Entre-deux-Mers. Enfin, je veux dire qu'on ne veut pas céder à la tentation centralisatrice qui veut que ce soit Paris qui décide. »
En fait de Paris, c'est bel et bien l'Élysée qui tente d'imposer l'ancien entraîneur de l'équipe de France de rugby. Nicolas Florian qui ne cache pas ses propres ambitions régionales, tente de préciser la pensée générale : « Ce n'est pas qu'on n'en veut pas du tout, c'est simplement qu'on ne souhaite pas qu'il soit en position haute sur la liste. En tout cas pas numéro 3, car il ne nous apporterait pas grand-chose. Et cela risquerait de passer pour du "recasage". Nous avons plein de gens de talent dans le département, ancrés localement et qui pourront travailler les dossiers sur le fond. »
Or, estime-t-il, « si Bernard Laporte a des attaches sur le Bassin, il n'y a jamais mené d'action très importante ». Une position que n'ont pas cherché à contrer les élus du Bassin présents, à l'instar de Marie-Hélène des Esgaulx ou d'Yves Foulon... Quant aux absents, comme Michel Samarcelli, le maire du Cap-Ferret et conseiller régional sortant, il se contente d'« un silence radio » assorti d'un petit rire qui révèle une certaine satisfaction. Même s'il sait qu'au nom du renouvellement et du rajeunissement, son siège est fortement menacé.
Autre condition et pas des moindres : la position que prendra Nicolas Sarkozy. Si l'Elysée persiste, « on ne pourra guère lutter », reconnaît-on dans l'entourage d'Alain Juppé.
Premier élément de réponse, le 13 octobre, à Paris, lors de la première audition de l'UMP Gironde par la commission d'investiture.