Le blog du vilain petit lutin

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La Saint yves vu par Rat des gouts rat des chants....

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Je ne résiste pas au plaisir de faire un doublon mais vraiment ce texte a sa place dans libre expression...je vous laisse seuls juges....

Le voilà ce mois d'Avril !
Ne te dévêts pas d'un fil
Me disait ma grand-mère
En roulant toujours les R.
Lorsque cette maxime nous était rappelée,
Elle guidait un réflexe, économiser.
Le grand jour arrivait
Ce jour qui fait rêver...
Que n'aurions nous pas fait là !
Services rendus çà et là
De la vaisselle à la cuisine,
La lessive et porter les bassines
Espérant recevoir quelques oboles
Que nous gardions en vue d'heures folles
Vécues d'une intensité vive,
C'ETAIT LA FETE DE LA SAINT YVES.

Vue par mes yeux de huit ans,
Ce n'est que le côté marchand
Qui donne cette douce émotion.
Fiers et pimpants, à vélo nous partons.
Nous retrouvons là tous les manèges
Qui attendent grands et petits,
La barbapapa blanche comme neige,
La foraine et son ouistiti.
Les autos tamponnantes
Ne craignant les chocs aux gentes,
Le manège à la queue de Mickey
Que les petits viennent attraper.
Voilà les stands de tir.
Toujours ils attirent
Garçons et filles habiles
Qui tirent sur des pipes en file
Et repartent avec dans leurs mains
Soit une bouteille de bon vin
Ou un pantin gesticulant
Qu'ils offriront à leur maman.
Qu'elle est cette odeur là
Qui me tiraille l'estomac ?
C'est bien du nougat,
Je ne résiste pas.
Puis vous avez là nombre de marchands,
"Affaires à saisir", draps et vêtements,
Du sabot à la casquette,
Du tableau à la chaussette.
De la fleur d'oranger à la fleur de lys,
Nous arrivons enfin au stand de pastis,
Gâteau non démodé
Typiquement landais.
Mais la SAINT YVES est aussi autre chose
Et là, voulez- vous, marquons une pose.
Laissons bruits et bonnes odeurs
Et écoutons parler notre c?ur.
Combien de fois mon ailleule
Ne m'a-t-elle pas conté
Qu'elle ne venait là point seule
Simplement accompagnée
D'une multitude de landais.
Elle me parlait avec éclat
Des SAINT YVES d'autrefois
Où gens d'environs venaient là
En carriole de bois.
C'était leur fête à eux aussi
Ne craignant pas de venir ici
Chercher joie et gaieté
Et faire leur marché.
Ils venaient surtout prier
Et parfois le remercier.
La SAINT YVES n'est-elle pas avant tout
La fête d'un saint que l'on prie à genoux ?
Bien sûr de son équité,
C'est à lui que sont confiés
Les rêves, demandes de pardon,
Les souhaits, demandes de guérison.
Alors que j'apprenais à le frotter avec mon mouchoir
Avec les yeux de ma grand-mère, j'ai vu les reposoirs
Installés en bordure des routes.
Ces images me déroutent
Tant ces souvenirs d'antan
Me paraissent présents.
J'ai vu les myriades de fleurs
Qui les ornaient, senti leurs odeurs
Où s'arrêtait la prossession
Guidée par des prêtres à foison.
Et les centaines de personnes
Qui de bon coeur toutes entonnent
Des chants et louanges mérités
A ce saint qui fût canonisé.
De tout cela, plus rien
Pour le patron des marins.
Toi, avocat des pauvres, saint patron,
A ta prossession nous regrettons
De voir de moins en moins de visages
T'accompagner durant ce petit voyage
De l'église, au port, à la jetée
Où une gerbe de fleurs est lancée,
Elle part, entrainée par les flots...
Que veux-tu, c'est un monde nouveau !
-La rancune n'est que la preuve de la faiblesse ( Jiang zilong)

-C'est bêtise de déprécier son ennemi avant le combat, et bassesse de l'amoindrir après la victoire ( Goethe)

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Superbe texte mettant en valeur cette fête qu'est la saint Yves ! on a l'impression d'y être et de la revivre comme vous !!!!



Derni?re modification le 13-05-2008 ? 18:47:43
La lune blanche
Luit dans les bois
De chaque branche
Part une voix
Sous la ramée...


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Ce texte me rappelle vraiment mes souvenirs d'enfant.
Le matin, chaperonnés par ma grand-mère,revêtus de nos plus beaux atours du dimanche, nous partions à la messe, grandiose et solemnelle.
Je me souviens plus particulièrement d'une année, le curé était encore le père Daurel, homme dôté d'une très grande culture ainsi que d'une non moins grande humanité.
Le choeur de l'église était rempli de prêtres venus de Bordeaux, accompagnés, tenez-vous bien, de l'archevêque.
Nous, les gamins, avions intérêt à nous tenir bien, mais, tout en chantant de bon coeur le cantique à St Yves, nous surveillions attentivement la statue qui commençait à briller et surtout ceux qui la frottaient et où!! Cela nous renseignait sur l'état de santé de nos concitoyens. Que dire de ceux qui la frottaient à l'endroit du porte-monnaie et de ceux qui l'astiquaient de haut en bas car ils n'avaient mal nulle part mais au cas où!!!
Ensuite, tout en jetant des regards furtifs mais intéressés sur la fête foraine qui faisait silence durant la messe, ce silence était d'ailleurs pour nous plein de promesses, nous nous acheminions vers le port et quand la marée s'y prêtait vers la procession et la cérémonie des bateaux.
Puis,un peu fourbus, après l'achat du nougat, c'était le repas. Les familles étaient au complet et les petits plats étaient dans les grands.
Nous, nous piaffions et quand, enfin, nous avions récolté de tous ces adultes rassasiés les quelques pièces nécessaires à nos joies de l'après-midi, nous repartions d'un pas guilleret vers la fête foraine et le bonheur était complet car, pour la St Yves, nous n'avions pas école!!
Le lendemain, nos institutrices étaient indulgentes...
Ce texte a réveillé en moi de très nombreux bons souvenirs et j'en remercie sincèrement son auteur
Nostalgie, quand tu nous tiens!!

Derni?re modification le 13-05-2008 ? 22:50:00

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Je n'ai pas connu tout ce que vous décrivez, je n'étais pas ici avant, tout au moins de ce côté du Bassin, c'est chouette...
-La rancune n'est que la preuve de la faiblesse ( Jiang zilong)

-C'est bêtise de déprécier son ennemi avant le combat, et bassesse de l'amoindrir après la victoire ( Goethe)

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Personnellement, je n'habitais pas ici non plus mais j'aime lire tous ces textes qui nous replongent dans des souvenirs d'enfance et qui nous permettent de découvrir les traditions existantes dans notre bonne vieille ville d'Audenge. Merci aux deux auteurs de nous faire partager leurs souvenirs !
La lune blanche
Luit dans les bois
De chaque branche
Part une voix
Sous la ramée...


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Si vous en avez d'autres allez y j'adore que l'on raconte des jolies histoires...
-La rancune n'est que la preuve de la faiblesse ( Jiang zilong)

-C'est bêtise de déprécier son ennemi avant le combat, et bassesse de l'amoindrir après la victoire ( Goethe)

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Puisque vous en redemandez, je vais vous livrer le secret de la statue de St Yves, mais à ne pas divulguer
Lorsque vous irez vous promener au port et que vous irez jusqu'à la statue,examinez bien le côté qui fait face au Bassin, n'hésitez pas à passer votre main sur la pierre et vous trouverez ce que nous appelions "la boursette", le porte-monnaie de St-Yves dans lequel les pèlerins laissaient une obole.
Elle n'est pas bien grande la boursette, à peine 4 à 5 cm de long sur 1 de profondeur, mais quand nous étions petits, honte à nous, son contenu nous a parfois valu de courir au centre acheter des carambars!!
Mais quelle n'a pas été ma stupéfaction, il y a à peine quinze jours,lorsque j'ai glissé machinalement la main dans la boursette et y ai trouvé quelques pièces que cette fois j'ai laissées,(j'ai passé l'âge des carambars) pensant qu'elles feraient sans doute la joie d'un gamin au fait des vieilles traditions audengeoises.
Comme quoi, même discrètement, les traditions demeurent et j'en ai été ravie ce jour-là!!

Derni?re modification le 14-05-2008 ? 22:38:11

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La lune blanche
Luit dans les bois
De chaque branche
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C'est trop chouette car en fait cette tradition est bien encrée et je trouve ça merveilleux, et si des gamins s'achètent des carambars et ils perpétueront votre enfance...
-La rancune n'est que la preuve de la faiblesse ( Jiang zilong)

-C'est bêtise de déprécier son ennemi avant le combat, et bassesse de l'amoindrir après la victoire ( Goethe)

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Aujourd'hui ce ,e sera peut-être pas des carambars mais dans tous les cas, cela effectivement perpétuerait la tradition

La lune blanche
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