Ce texte me rappelle vraiment mes souvenirs d'enfant.
Le matin, chaperonnés par ma grand-mère,revêtus de nos plus beaux atours du dimanche, nous partions à la messe, grandiose et solemnelle.
Je me souviens plus particulièrement d'une année, le curé était encore le père Daurel, homme dôté d'une très grande culture ainsi que d'une non moins grande humanité.
Le choeur de l'église était rempli de prêtres venus de Bordeaux, accompagnés, tenez-vous bien, de l'archevêque.
Nous, les gamins, avions intérêt à nous tenir bien, mais, tout en chantant de bon coeur le cantique à St Yves, nous surveillions attentivement la statue qui commençait à briller et surtout ceux qui la frottaient et où!! Cela nous renseignait sur l'état de santé de nos concitoyens. Que dire de ceux qui la frottaient à l'endroit du porte-monnaie et de ceux qui l'astiquaient de haut en bas car ils n'avaient mal nulle part mais au cas où!!!
Ensuite, tout en jetant des regards furtifs mais intéressés sur la fête foraine qui faisait silence durant la messe, ce silence était d'ailleurs pour nous plein de promesses, nous nous acheminions vers le port et quand la marée s'y prêtait vers la procession et la cérémonie des bateaux.
Puis,un peu fourbus, après l'achat du nougat, c'était le repas. Les familles étaient au complet et les petits plats étaient dans les grands.
Nous, nous piaffions et quand, enfin, nous avions récolté de tous ces adultes rassasiés les quelques pièces nécessaires à nos joies de l'après-midi, nous repartions d'un pas guilleret vers la fête foraine et le bonheur était complet car, pour la St Yves, nous n'avions pas école!!
Le lendemain, nos institutrices étaient indulgentes...
Ce texte a réveillé en moi de très nombreux bons souvenirs et j'en remercie sincèrement son auteur
Nostalgie, quand tu nous tiens!!
Derni?re modification le 13-05-2008 ? 22:50:00